Sherlock, saison 2: de quoi vous mettre l’eau à la bouche!

Encore une fois, je me suis sacrifiée pour vous. Oui, je suis comme ça, que voulez-vous, altruiste et généreuse ! Mercredi 15 février dernier, bien que malade comme un chien, je suis sortie de chez moi. Et oui, j’ai eu la chance de pouvoir assister, dans les locaux de France 4, à la projection en avant-première du premier épisode de la saison 2 de Sherlock, « Scandale à Buckingham » (merci pour l’invitation, toi qui es derrière le Twitter de France 4 !). Il faut dire que l’appât principal, outre voir Sherlock sur grand écran avec tout un tas de Sherlockians (c’est bon de ne pas se sentir seule dans cette obsession !), était la présence de Steven Moffat himself, un des meilleurs scénaristes du moment, et à mes yeux LE meilleur !

Comme vous avez pu le constater à plusieurs reprises (Coupling, Sherlock saison 1, Doctor Who), on aime les séries britanniques et on aime Steven Moffat. Donc même la tête comme une pastèque, je n’ai pas pu rater ce moment.

Arrivée à France 4 en retard (merci le bus, merci le RER, merci le métro de vous être ligués contre moi), mais heureusement aiguillée par mon  +1 (Mr « mien »: Professeur Wicked !), c’est en stress et en microbes que j’arrive dans les locaux de la chaîne. Diantre, une sacrée file d’attente était déjà en place, mais bon, il en fallait plus pour me démotiver. Les portes de la salle de cocktail s’ouvrent vite, on avance, pour découvrir à l’entrée une mise en scène façon « scène de crime » avec ruban jaune et silhouette à la craie au sol d’une pauvre victime… Première frayeur : mon nom n’est pas sur la liste… Je nous vois déjà mis dehors, manu militari par un gorille de France Télévision, mais non, on me demande qui m’a invité et on note mon nom. Il sera toujours temps plus tard de lancer un avis de recherche si j’avais menti… Bref, les salles de projections s’ouvrent assez vite et, en bonne position, on se place plutôt devant, prévoyant déjà photos et enregistrements.

Tout le monde s’installe (plusieurs rangs derrière nous, Steven Moffat et Sue Vertue aussi ! Yeah !). Quelques minutes encore, et ça y est, l’épisode commence. Sur grand écran, ça fait plaisir. Ce qui fait plaisir aussi, c’est de voir les réactions de la salle, public de connaisseurs évidemment ! Kiffer dans son salon c’est une chose, mais pour moi qui n’aime pas les gens, quand je me rends compte qu’en fait, « ils » ne sont pas si différents de moi, ça fait du bien (oui, je suis une asociale, mais je me soigne !) !

"Prendre du plaisir à tourner une série et découvrir que le public est au rendez-vous, qu'il a aimé votre travail, celui de toute une équipe, est toujours agréable" Benedict Cumberbatch

Je continue le déroulé de la soirée, je reviendrai sur cet épisode après, no panic !

Ensuite, Alain Carrazé (qui semble indissociable de Steven M., je dis ça car au Comic Con, il était déjà là ! Mais merci Alain, vous faites tellement pour les séries qu’on aime ! Bon, tu la fermes ta parenthèse ???!) arrive, accompagné du traducteur dont je n’ai pas saisi le nom et bien sûr, Steven Moffat, The Moff’, mon idole, mon modèle, mon inspiration, mon… Euh, pardon, je m’égare !

Voilà une retranscription approximative (pardon, je n’ai pas encore du matériel de pro ! D’ailleurs, sponsor, si tu nous lis, fais-toi plaisir !) du débat qui s’en est suivi. Allez, on boit les paroles du maître !

Alain Carrazé : Pouvez-vous nous parler des épisodes de la saison 2 de Sherlock ? (question trèèèèèèès approximative, il me manque le début de l’enregistrement :P)

Steven Moffat : Je ne peux pas vous dire grand chose sur les deux autres épisodes, car bien sûr vous ne les avez pas encore vus (…). Mais effectivement dans ce premier épisode, Sherlock affronte son premier grand ennemi, l’amour, dans le prochain « Le chien des Baskerville »: la peur ; et enfin dans le troisième, la mort et Moriarty.

Comment avez-vous différencié cette seconde saison de la première ? Il semble qu’elle soit plus porté sur le duo Sherlock/Watson, alors que la première saison c’était plus la découverte de Watson du personnage de Sherlock.

Hum, je ne sais pas… Je pense que leur amitié est toujours mise en avant, c’est toujours eux deux. Je suppose que la première saison est un peu à propos de la convalescence de John Watson, suite à son retour de guerre, de sa « blessure ». Et la seconde saison est plus sur Sherlock, ses faiblesses.

[Pardon encore, tout ça est très approximatif mais mon enregistrement n’était pas très bon… Et maintenant, c’est la partie questions-réponses (là, ça va, j’ai filmé ! Et oui….), dont la première question est posée par notre cher Professeur Wicked !]

Bonsoir, je voulais demander à Steven : en 2007 il a réinterprété Jekyll, puis Doctor Who, Tintin, et maintenant Sherlock Holmes. Quel travail il effectue en amont pour les réinterpréter, et y-a-t-il d’autres personnages qu’il aimerait réinterpréter à sa manière ?

Je n’avais jamais prévu d’adapter tous ces grands personnages. Jekyll était une opportunité, et j’ai beaucoup aimé le faire ; quant à Doctor Who, j’ai toujours été un grand fan ; et Mark (Gatiss) et moi avons toujours voulu faire un Sherlock Holmes. Je ne déterre pas les mythes britanniques, ni belge évidemment. Je ne déterre pas les Belges (rires dans la salle).

En tant que scénariste, êtes-vous impliqué dans la composition des musiques, ou est-ce plutôt le rôle du réalisateur de l’épisode ?

Je pense que c’est l’affaire du compositeur ! Et je serai honnête : je suis nul en musique ! Ma contribution, c’est de leur donner matière à composer.

Fin de la retranscription. Et voilà ! Quoi ? Mais bien sûr qu’il y a plus de questions que ça ! Mais gentiment, je vous ai mis la vidéo juste en dessous (presque 30mn en trois parties, les gars, montez le son et ça devrait aller!) ! Alors un peu d’indulgence s’il vous plaît, ça tremble par moment (surtout au début, mais je m’améliore!), mais pour une malade, je m’en suis pas mal tiré ! Steven Moffat, plein d’humour, aussi intéressant et sympathique qu’au Comic Con où Mélanie et moi avions eu la chance d’assister à sa Master Class. Je ne me lasse pas de le voir ! Et je sais que certains apprécieront, car prendre les mots directement de la bouche du maître, c’est quelque chose quand même ! Enjoy ! (Première partie ci-dessous, pour la 2 et la 3, rendez-vous sur notre chaîne Youtube!)

Après ça, il y avait un petit cocktail, avec petits fours et compagnie. A peine le temps d’en attraper deux-trois (un exploit, vu certains piques-assiettes de professions), et j’ai filé. Vraiment trop malade pour rester et tenter l’autographe avec Steven Moffat. Je ne désespère pas, jamais deux sans trois, la prochaine sera la bonne !
Passons maintenant à la série !

Sherlock, saison 2 : la saison de tous les défis…

Sherlock Holmes et Irene Adler...

Autant vous dire qu’avec 3 épisodes de 90 minutes par saison, l’impatience a eu le temps de monter entre la fin de la saison 1 et le début de la saison 2 chez les fans de Sherlock. Et puis l’appréhension aussi : est-ce que ce sera aussi bien que la saison 1 ? Et la barre était placée haute. Mark Gatiss et Steven Moffat, si l’on en doutait, ne nous ont évidemment pas déçu. Si vous n’avez pas encore vu les épisodes, passez votre chemin. Je ne voudrais pas (trop) vous gâcher votre plaisir, même si rien ne vaut de voir les épisodes de toute façon.

Épisode 1 : Un scandale à Buckingham

Synopsis : Bienvenue à Buckingham Palace, en plein cœur de la nation britannique et d’un scandale royal. Sherlock et Watson entament un flamboyant jeu du chat et de la souris au cours duquel ils devront affronter la CIA, des organisations terroristes internationales, sans oublier un complot secret impliquant le gouvernement britannique en personne… Quant à la séduisante Irene Adler, elle est aussi calculatrice que brillante. Sherlock aurait-il trouvé son maître (bien que « maîtresse » lui conviendrait bien mieux….) ?

Sublime façon de retrouver nos deux compères. Cet épisode à lui seul surpasse la première saison. Peut-être l’attente a-t-elle gonflé mon ressenti, mais je ne pense pas. L’intérêt principal de cet épisode est la rencontre Sherlock Holmes/Irene Adler. Confronter à la femme, Sherlock doute, et surtout, commet des erreurs. Mais cela le rend enfin humain. La présence de James Moriarty, criminel consultant, penchant maléfique du détective consultant, pimente comme il faut le tout. Non seulement l’émotion est très forte par moment, mais elle est soulignée à merveille par le thème musical attribué à Irene Adler, tourbillon où on sent Sherlock se perdre. Ce n’est pas seulement le thème d’Adler, je pense qu’on peut officiellement l’attribuer au « couple » (avec des guillemets géantes, attention !) Holmes/Adler. Les autres personnages ne sont pas en reste : John Watson (qui continue à écrire son blog sur les enquêtes de Sherlock), pièce importante que Mycroft et Irene se plaisent à utiliser, chacun à leur manière ; mais aussi Mycroft Holmes lui-même, interprété par Mark Gatiss, surnommé l’homme de glace par Moriarty, qui est certainement, pour Holmes, le frère idéal… Même si j’espère de tout mon cœur que mes fils ne développeront pas ce genre de relation !

Mycroft Holmes (Mark Gatiss)

Épisode 2 : Le chien des Baskerville

Synopsis : Un chien venu de l’enfer, un homme terrifié… Ce qui semble être une fantaisie à Baker Street se révèle très différent dans la base militaire ultrasecrète qui fait peser sa menace sur la lande chaotique et désolée du Devon…

Effrayant ! Alors oui, je suis très impressionnable, hein ! Mais j’aime avoir peur, et là, j’ai aimé ! Ce n’est pas un film d’horreur, non plus, mais le frisson et la tension sauront, j’en suis sûre, vous tenir en haleine jusqu’au bout. Pour Sherlock, qui est certainement le plus cartésien des cartésiens, être aux prises avec le doute et la peur est une nouveauté qu’il semble ne pas très bien vivre… Mais nous commençons à le connaître, notre Sherlock ! Ce qui est passionnant dans cet épisode, c’est de savoir comment : comment ils vont s’en sortir, comment ce chien de l’enfer est arrivé jusque-là, comment Watson va-t-il jouer son rôle face à un Sherlock desarçonné…

James Moriarty, criminel et gentleman...

Épisode 3 : La chute du Reichenbach

Synopsis : La Tour de Londres, la prison de Pentoville, la Banque d’Angleterre. Tous cambriolés le même jour ! Seul James Moriarty, plus grand criminel de son époque, est capable d’une telle chose. Mais pourquoi n’a-t-il rien volé ? Rapidement un dessein plus noir est révélé. Et personne ne pourra y échapper. Sauf si Sherlock et John se hissent au même niveau de loyauté, d’intelligence et de courage que leur ennemi.

Si vous connaissez un peu Sherlock, vous savez de quoi il retourne lorsqu’on parle de Reichenbach… Je ne peux, que dis-je, je ne DOIS vous dire que peu de choses sur cet épisode, certainement le meilleur des trois, et je les trouve tous excellents. Tout au long de cet épisode, on voit James Moriarty tisser sa toile autour de Sherlock. Plus les minutes passent, plus les faits s’accumulent, plus on sent l’oppressant piège de Moriarty se refermer sur Holmes. Et personne ne sera épargné. L’émotion est à son comble, et c’est la gorge serrée qu’on voit arriver le générique de fin.

Alors voilà, vous avez commencé la saison 1 ? Ne vous inquiétez pas, la 2 saura vous combler. Vous avez manqué la première saison ?Elle est actuellement rediffusée sur France 4 depuis samedi dernier. A quand la saison 2 en France ? En mars, bande de petits impatients !

Et je finirai sur mon chant de Sherlockian très inspiré : « Sherlock, Sherlock, Sherlock, Sherlock ! »

Stéphanie

Site officiel de la BBC

Blog de John Watson

Sherlock, avec: Benedict Cumberbatch, Martin Freeman, Mark Gatiss, Andrew Scott, Una Stubbs, Lara Pulver…

Saison 1 : actuellement le samedi soir sur France 4 (trois épisodes, vous ratez pas !) ; disponible en DVD/Blu-Ray.

Saison 2 : dès le 21 mars, sur France 4; en coffret DVD/Blu-ray le 24 avril 2012.

Saison 3 : Oh là, mes braves, va falloir être patients…

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11 commentaires pour Sherlock, saison 2: de quoi vous mettre l’eau à la bouche!

  1. yeles dit :

    Incontournable.

    Je pense que c’est le seul mot qui me vient à l’esprit quand il s’agit de Sherlock. Moffatt et Gatiss ont sû adapter le mythe du célèbre détective londonnien en le mettant à notre époque sans pour autant dénaturer le matériaux d’origine. Une réalisation soignée, des dialogues efficaces, une musique envoutante, un casting qui devient vite une évidence. Je ne remercierai jamais assez le grand Moff d’avoir offert au monde cette voix merveilleuse qu’est celle de Benedict Cumberbatch. Certes, il avait fait des films avant mais là, il explose de brittanicité, de charisme et de voix de sous-sol (graou).
    La saison deux n’a pas démérité face à la précédente. Pourtant la barre était très haute. Mais Moffatt et Gatiss ont transformé l’essai en un magistral coup de maître. Toutes les émotions s’y retrouvent et l’impatience de voir de quelle manière ils vont attaquer la suite n’en est que plus grande; Alors messieurs, merci de nous apporter tant de plaisir en si peu de temps. Et j’espère que vous aurez envie de continuer encore longtemps.

  2. shiori dit :

    ayant eu la chance d’avoir été a Londres pendant la diffusion de cette deuxième saison je peux confirmer qu’elle est tout simplement AWSOME !! un premier épisode qui vous donne l’eau a la bouche, le deuxième qui vous fait sursauter (et avec un petit clin d’oeil de Steven Moffat pour les addict du génialissime Doctor Who) et le dernier qui vous fait pleurer ! bref un pur concentré de génie, de frayeur, de fou rire et larmes, vivement la troisième saison …

  3. comashoes dit :

    J’adore!! 🙂
    J’ai vu les trois épisodes de la saison (en anglais, du coup) et c’est du pur « Sherlock »…
    Merci pour ce compte-rendu j’aime ta façon d’écrire!!! 🙂

  4. Si j’avais aimé la saison 1 j’ai adoré la saison 2. La psychologie, la relation entre les personnages a été poussée à son maximum! Le premier épisode est merveilleux la relation entre Sherlock et Irène Adler (THE woman) est extrèmement bien développée et a chipé mon coeur (et maintenant c’est moi qui les shippe XD). Le deuxième épisode est peut-être un peu en dessous mais est très drôle. Et puis c’est un plaisir de revoir Russel Tovey.
    Quant au dernier épisode, c’est un pur bijou qui m’a déchiré entièrement. J’ai vidé mon stock de larmes pour quinze jours (et c’est énorme pour moi).

  5. Stéphanie dit :

    Je vois qu’on est tous d’accord! 🙂

  6. Léo dit :

    Quelle chance tu as eu ! ça devait être génial à voir sur grand écran. 🙂

  7. Mat dit :

    tout pareil, une saison 2 au niveau de la première!!
    Je suis juste curieux de savoir comment les scénaristes vont nous expliquer la fin de la saison et la mort de vous savez-qui pour ceux qui l’ont vu!!
    Pour ceux qui ne sont pas contre quelques spoilers, il y a également une critique de la saison sur mon site..

  8. Roseline dit :

    Bon ben je mets un com pour que les trois diamond’s girls soient réunies 😉 …Tout comme Mélanie, une saison 2 au-delà de mes attentes et des larmes à n’en plus finir sur le dernier épisode…Une série qui nous fait ressentir de telles choses!..On est en vie et c’est bon!! 😀

  9. Aurélie dit :

    J’ai regardé le 1er épisode de la 1ère saison hier soir… et je me suis demandée pourquoi j’ai attendu si longtemps !!! Vraiment le genre de séries qui me plait…; et j’ai même surpris Doudou qui jetait un oeil par dessus l’écran du PC (« ah ben tiens finalement ça t’intéresse ???? »).
    On va vite rattraper notre retard et surtout on attend impatiemment la suite !!!

  10. Cenwen dit :

    Qui va être devant sa télé ce soir grâce à vous ? 🙂

    Bonne soirée 🙂

    Plein de bisous ♥

Alors, vous en pensez quoi? ;)