Sherlock, une série policière comme je les aime…

J’ai toujours aimé les séries policières à tendance « enquêtes-détectives ». Déjà toute petite, je pouvais me perdre des heures devant ce très cher inspecteur Columbo, ou cette sacrée Jessica Fletcher d’Arabesque. En grandissant, j’en ai rajouté (ordre non chronologique, hein, soyez pas rudes !) : 21 Jump Street (aaaah, Johnny !), Cadfael (formidable série avec un moine enquêteur que je vous recommande vraiment), Castle (pas mal du tout !), Cold Case, Hercule Poirot, Miss Marple, Rosemary et Thyme… Comme vous pouvez le constater, il y a un peu de tout : anciens et nouveaux, enquêteurs professionnels et amateurs. J’aime aussi beaucoup Les Experts (les originaux) et Esprits Criminels. Et puis, petit à petit, pour certaines de ces séries, je me suis rendue compte d’une chose : toujours plus de pathos, toujours plus de sang, toujours plus de cadavres, toujours plus d’histoires absolument déprimantes… Pas pour toutes, hein, mais par exemple la différence entre le début des Experts et maintenant est assez flagrante. Et Esprits criminels : j’aime les personnages, j’aime la série, mais toutes les semaines voir parler d’enfants enlevés/violés/tués/étripés, c’est un peu pesant, non ? Alors j’ai arrêté les séries policières. Pas toutes, un bon vieux Hercule Poirot de temps en temps, ou un Castle (ah, Castle !), ça fait du bien ! Mais plus d’Experts et encore moins d’Esprits Criminels. Je faisais de plus en plus ma ronchon en disant « Ahlalalala, c’était mieux avant, c’était beaucoup plus distrayant, moins sérieux, qu’est-ce qu’elles sont anxiogènes les séries maintenant !».

Alors imaginez mon émoi lorsque j’ai découvert Sherlock.

Comme pour Coupling, Steven Moffat (encore lui, je sais, mais que voulez-vous ?) est à l’origine de ma découverte de Sherlock. J’en avais vaguement entendu parlé lors de sa première diffusion en France, en janvier 2011 sur France 4 (la première diffusion en Grande-Bretagne date de juillet 2010), mais je ne m’étais pas penchée dessus plus que ça. Et puis, lors de la Master Class de Steven Moffat au dernier Comic Con de Paris, j’ai vu une salle en délire juste devant l’image de Sherlock et de Watson. La façon dont le «Mof» parlait de sa série (enfin, à lui et à Mark Gatiss) m’a donné une folle envie de la découvrir, et, sublime coïncidence, France 2 reprenait justement la diffusion de la première saison à partir du 15 juillet dernier. C’est impatiente que je me suis mise devant l’écran, et c’est absolument comblée que j’ai levé les yeux de la télé à la fin du premier épisode. Dès les premières minutes, on sait qu’on va se régaler.

Pour vous mettre l’eau à la bouche, le pitch du premier épisode « Une étude en rose » : le corps d’une femme vêtue de rose est retrouvé. C’est la quatrième victime d’une série de suicides, selon la police. Mais quelque chose cloche… Le lieutenant Lestrade, de Scotland Yard, est sur l’affaire. Holmes s’en mêle (sa première « apparition » est un régal !), et Lestrade ne peut que le laisser participer à l’enquête, tellement l’esprit de déduction de Sherlock est unique. Nous assistons également à la rencontre Holmes/Watson, un médecin militaire, rapatrié d’Afghanistan…

Benedict Cumberbatch est un Holmes arrogant à souhait, avec ce qu’il faut de condescendance et de confiance en lui. « Oooh, il est trop fort ! » est une phrase qui ponctue à maintes reprises mon visionnage de la saison 1, au grand regret de mes « co-téléspectateurs ». Une fois, j’ai même fini « chattertonée » ! True Story ! Ce « Holmes » est assez fidèle à celui de Conan Doyle. Même adresse (221B Baker Street), célibataire endurci, misogyne, pratiquant de sports de combat, mélomane. Et sa transposition dans notre siècle ne comporte aucune fausse note. Le «Holmes» de Doyle étant un fumeur invétéré, on sourit aux multiples patchs du Sherlock de Moffat et Gatiss. Martin Freeman (futur Bilbo the Hobbit de Peter Jackson) est un Watson parfait. Plus humain que Sherlock, Watson doute. Mais il a une grande confiance en Sherlock. Et ce, assez rapidement. Il est l’élément « humanisant » du plus grand des détectives. Les policiers ne sont là que pour être moqués par lui. Cela nous donne une assez piètre image du New Scotland Yard, mais bon. S’ils n’étaient pas aussi bornés, ils n’auraient pas besoin du grand Sherlock, et du coup, tout cela ne serait pas très intéressant, non ? Quant au final de la saison, avec l’apparition de M… Que dire, à part que je suis passée assez rapidement en mode « AAAARRRRGGGGHHHHHH ! »

Pour résumer : FONCEZ ! Le Sherlock nouvelle génération est un personnage horripilant mais tellement attachant à la fois. Le duo avec Watson fonctionne à merveille, et les enquêtes et leurs résolutions sont passionnantes à suivre. La bande originale, de qualité, et si particulière, colle parfaitement et rajoute à l’ambiance de la série. La saison 2 est actuellement en cours de tournage, et je vous avoue que je me languis de sa diffusion, l’an prochain… Heureusement d’ici là, j’ai mon Doctor Who… Moffat power for ever… ☺


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Stéphanie

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8 commentaires pour Sherlock, une série policière comme je les aime…

  1. Une excellente série de seulement 3épisodes. mais des épisodes de 1h30, ça nous fait 3 longs métrages, qui plus est de grande qualité scénaristique.
    Les Anglais nous montrent une fois de plus qu’en matière de séries, ils assurent !

  2. Roseline dit :

    Tout pareil que mon camarade du dessus…Et puis les musiques sont top! un peu dans la veine de celles proposées du « Sherlock Holmes » de Guy Ritchie dont on attend impatiemment la suite (jeu d’ombres) pour cet hiver 😀

  3. mat dit :

    une sacré adaptation.. La mayonnaise prend très bien dès le départ. ce sherlock du XXI siècle est tout à fait crédible. Sont forts ces anglais! Vivement la saison 2..

  4. nitnit01 dit :

    Vu la première saison sympatoche, élégante dans son déroulement et dans ses clin d’oeil à l’oeuvre original même si M… est devenu un personnage bien plus important qu’il ne l’était dans l’oeuvre original. N’étant pas un puriste, je ne m’en suis pas agacé mais il est vrai que de voir son rival assez rapidement m’a déstabilisé (pis l’est pas très beau non plus)…
    La première de la saison deux tient toutes les promesses… A suivre avec intérêt…

    • Roseline dit :

      Oh que oui, j’ai adoré le premier épisode de la saison 2, pour moi le meilleur jusqu’à présent 😀 Et vu le cliffhanger de fou de la saion 1, je me demandais bien comment ils s’en sortiraient sans que ça ne paraisse trop gros. Rien à dire les premières minutes de la saison 2 m’ont captivée direct. M n’est pas beau en soi mais a un tel charisme de méchant ça fait plaisir! ^^

  5. Le premier épisode de la saison 2 est un bijou de réalisation, de suspens et de jeu d’acteur. Moffat is still my God!

    • Mat dit :

      tout à fait.. Sherlock face à THE woman, c’est un régal! Reste ) espérer que Moffat garde cet état de grâce pour nous pondre une saison 7 de doctor who plus homogène que la 6ème..

Alors, vous en pensez quoi? ;)